Grosse fin de semaine en perspective
Pâques. Quand j'étais petite, ça voulait dire «chocolat» et aussi «aller en visite chez grand-maman B. et voir mes cousines (et la parenté)». Et aller chez ma grand-maman B., ça voulait dire manger plein de bonnes choses: des «p'tits rouleaux de viandes» (poulet pressé et baloney: miam!), des sandwichs pas de croûtes, des chips, de la compote de pommes bien froide, des légumes et de la trempette, des olives, des carrés aux dattes, des galettes, des carrés aux Rice Crispies, -si on était chanceux- du sucre à crème de matante G., sans compter que grand-maman B. nous donnait des lapins en chocolat. Évidemment, pas tout ça en même temps! Mais presque! Et il faisait toujours beau. On allait se promener au village des fois, en manches courtes! Ou bien, s'il faisait plus frais, on restait à l'intérieur, à jouer aux cartes ou à jaser entre cousines.
La religion avait peu à voir là-dedans. Nous n'étions pas très pratiquants chez nous.
Depuis que je n'habite plus chez mes parents, comme je peux manger ce que je veux en tout temps, Pâques a pas mal perdu de son attrait. Je me rappelle tout de même une certaine fébrilité à mes débuts avec D., quand il me ramenait du chocolat des Pères Trappistes du Lac. Une année, il m'a rapporté un lapin géant en chocolat (de 3 pi. environ!!). On l'avait brisé en morceaux, qu'on avait congelés en prévision de plusieurs fondues au chocolat! MIAM!
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Grand-maman B. n'est plus, je suis loin et les cousins-cousines ont leur propre petite famille... Pâques n'est plus l'occasion de se réunir pour jouer aux cartes comme avant. C'est triste.
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Avec la naissance du Petit, comme on essaie de le nourrir sainement, j'ai toujours contrôlé le chocolat qu'il mangeait. Comme les bonbons et les autres friandises. Si les grands-parents (pas mes parents) tiquaient devant mes ô combien nombreux interdits... ils reconnaissent aujourd'hui que j'aie bien fait. Parce que je n'ai pas fait de lui un petit garçon malheureux de ne pas en manger, ni un petit garçon rongé par la culpabilité d'en manger. Au contraire! Y'a des moments pour manger des cochonneries et quand ces moments-là arrivent, si on en mange trop et qu'on se rend malade, c'est pas le fun! Il le comprend.
Ça donne un Petit qui aime manger du dessert et des bonbons modérément. Très modérément. Sans que je sois toujours sur son dos.
(Voyant un garçon engloutir tout un gâteau, dans un dessin animé, il y a quelques mois.)
- Hein?! Il a mangé tout le gâteau! Il va être maaalade!
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Mon frère me demandait lundi si j'avais acheté du chocolat de Pâques pour le Petit.
Je n'y pensais même pas!
- Non. (Après d'intenses réflexions pleine de culpabilité d'avoir oublié, je me suis justifiée...)
De toute façon, il va sûrement en avoir de sa marraine et de sa Mamou...
(Je veux pas commencer ça! L'obligation «chocolat» de Pâques! En plus, il s'en fout! L'an passé, le chocolat de sa marraine a fini en fondue et il n'a pas bronché du sacrifice! Il n'a pas débordé d'enthousiasme en le recevant d'ailleurs... pauvre marraine!)
En fait, c'est à D. que ça fait plaisir quand le Petit en reçoit. mdr!
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Ce week-end, nous allons chez mes beaux-parents. Pour Pâques et aussi pour l'anniversaire du filleul de D.
Grosse sortie. Pas vraiment de mon initiative, vous vous en doutez. (Juste à penser à tout ce qu'il faut emporter: une chaise-haute (au moins), 2 parcs, lait congelé, mon attirail tire-lait, purées congelées, vêtements, couches, chaises berçantes des filles, nos baggages respectifs... J'ai mal à la tête!!!)
Mais est-ce que je pourrais refuser à mon petit garçon la joie de voir ses grands-parents, son cousin, sa cousine, sa marraine, de s'amuser comme un p'tit fou, de manger des cochonneries?
Ben non!
Si D. croit que j'ai accepté pour lui faire plaisir, c'est son problème.
S'il m'offre un lapin géant en chocolat pour me remercier, je vais pas lui faire de la peine en refusant, ben non! ;)