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La grande maison jaune
23 avril 2008

Ça va, ça vient

Ça fond à vue d'oeil et ça nous fait comme une bouffée d'oxygène directe au cerveau, je vous jure! Parce qu'il y en avait marre d'être encabané. Si le printemps nous fait revivre, il est salaud. On patauge dans la boue, la saleté, l'herbe est couchée quand elle n'est pas carrément noyée et, avec ça, les odeurs putrides d'une terre qui a manqué d'air (elle aussi, la pauvre)... et tout ce beige. Argh! Vivement l'éclatement des bourgeons! Vivement que ça sèche! Que ça reverdisse! Bondieu!

N'empêche que reprendre mes promenades ça m'a regaillardie. La lumière du soleil déclinant hier soir, wow! C'était tellement beau, tous les éclats lumineux qui s'accrochaient aux fils de fer des clôtures. Elle est belle ma campagne. Elle a quelque chose de particulier. Je regrettais mon appareil-photo.

Et puis, le Monstre a repris du service, au plus grand bonheur des Miss C., qui ont même été ce matin en promenade spéciale avec leur Grand-père. Qui lui aussi reprend du service avec le Monstre.

Le Petit a sorti son vélo.

J'ai recommencé à étendre mon linge sur la corde.

***

C'est bien le printemps, oui.

***

Parlant de la promenade de ce matin. Le Petit s'habillait. N'a pas été assez rapide pour accompagner son Grand-père et ses soeurs. Mais voulait-il les suivre? Alors ils partent.

Devant sa triste mine (oui, il voulait les suivre), je vais dehors et j'essaie de crier à mon père de l'attendre (le temps qu'il enfile ses espadrilles). Mais un gros camion passe au même moment et mon père ne m'entend pas. Bon, il n'est pas si loin et j'envoie le Petit le rejoindre.

Vous auriez dû le voir aller, pauvre petit minou qui courrait pour tenter de le rejoindre. À un moment, j'ai pensé que mon père l'avait entendu parce qu'il est passé de l'autre côté de la route. Mais non, il a continué avec sa super vitesse et le Petit restait loin derrière criant: «Grand-papa! Grand-papa!»

J'en avais presque le coeur gros. En fait, oublions le presque. Et je m'inquiétais. J'aime pas ça le voir traîner sur le bord de la route sans personne.

J'étais en pyjama. Argh. J'ai enfilé mes espadrilles et je l'ai rattrapé à la course. (Hou! Je suis pas trop en forme!)

J'ai bien fait parce qu'il avait le coeur gros aussi le Petit.

- Je criais «Grand-papa!» pourquoi il m'entendait pas?!

- Il était trop loin... mais tu sais, ton grand-père commence à être sourd comme un pot! (rires)

- Pourquoi il commence à être sourd?

- Ben, parce qu'il vieillit.

- Ah.

- Ouais, je sais que c'est plate... Regarde comme il est rendu loin!

- J'aurais dû prendre mon vélo, j'aurais été plus vite!

- Oui, c'est vrai. Mais tu peux pas prendre ton vélo tout seul, t'es pas encore assez grand...

- Je sais. Mais t'aurais pu courrir à côté de moi!!

- (rires jaunes) oui... (kof-kof)

***

Ouais, vivement le printemps... que je me remette en forme (kof-kof).

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Commentaires
J
Le moment du dégel est bien agréable dans le sens où on voit les beaux jours arriver mais la boue ... hou , pas terrible !!! <br /> <br /> Le pauvre petite loulou qui courait après son grand-père ! Tu as bien fait de le rejoindre, moi non plus, je n'aurais pas été rassurée de le voir seul le long de la route.<br /> <br /> Et pour la forme, cela ne peut pas être pire que moi !!! mdr !
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