L'autobus

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Un peu avant que le radio-réveil sonne à 6h30, le Petit était levé. J'avais à peine ouvert un oeil qu'il était habillé, radieux, demandant quand son autobus allait passer.

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Je pense que si j'avais pu voir son visage tout sourire lorsqu'il s'est assis, ça m'aurait moins déchiré le coeur. Mais j'étais du mauvais côté, pour superviser sa montée dans l'autobus et je n'ai pas pu lui faire aurevoir. (Bien que j'agitais la main dans le vide.) Mon Dieu! Ce qui est difficile, ce n'est pas d'envisager l'école. Non. Ce qui est difficile, c'est d'encaisser mon impuissance. Il est tout seul, s'il a besoin de moi, je ne suis pas là.

En grimpant sur la galerie pour rentrer, j'ai étouffé un sanglot (qui ressemblait à moitié à un rire étranglé).

«Ma vieille, reprends-toi! Tout va bien se passer pour lui.»

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Je me rappelle ce que m'avait dit Monsieur Jean, un ancien client de chez Be*ll, qui passait souvent me voir lorsque je travaillais au kiosque. Il était infiniment triste d'apprendre ma grossesse.

Je ne te souhaitais pas toutes ces inquiétudes qu'il me disait en secouant la tête.

Je riais, innocente!

Je comprends ce qu'il voulait dire.

Comments

[Joelle]

Les émotions et l'inquiétude vont de pair avec la maternité (et la paternité d'ailleurs mais il semble plus facile aux pères de se "détacher" de tout cela !). Heureusement, il y a aussi énormément de bons côtés pour faire oublier les moments difficiles :)