Dédé
Je suis allée voir le film sur Dédé (Dédé* à travers les brumes*) hier soir. Rien que la bande-annonce m'avait remuée fort. La performance de Sébastien Ricard* est excellente (celle de plusieurs autres aussi, en fait). À un certain moment, on oublie presque que ce n'est pas le vrai Dédé. Cinématographiquement, c'est un grand film et la bande-sonore (même si elle n'égale pas celle des vrais Colocs*) est très bonne aussi.
Peut-être parce que j'ai aussi eu les pieds sur le bord de mon néant, à certain moment de ma vie, que la tristesse de Dédé m'a à ce point touchée, je ne sais pas. Pourtant, D. un grand privilégié, qui n'a connu ni humiliation, ni peine d'amour, dont les parents sont toujours ensemble (je ne suis pas en train de dire qu'il n'a jamais eu mal, simplement qu'il s'est vu épargner certaines blessures profondes -peut-être fait-il partie de ces gens qui n'y survivraient pas) est encore, ce matin, triste.
Bref, j'en parle bien mal, mais je vous le conseille. (Oui, malgré que c'est triste.)