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La grande maison jaune
8 janvier 2008

Départ

Je sais que la mort fait partie de la vie. Mais je trouve ça terrible et plus je vieillis et plus j'y pense.

Dimanche, D. recevait un appel de son père. Son oncle C.-H. (c'est le mari de la soeur de son père) venait d'entrer en phase terminale. Nous savions qu'il avait un cancer. Nous avions appris aussi qu'il avait passé un mauvais temps des Fêtes. Les médecins étaient perplexes (ne le sont-ils pas toujours?) devant ses maux. Ils les attribuaient présumément aux nouveaux traitements de chimio. Puis, voilà, cette annonce de «phase terminale» qui a dû être un coup de fouet. Je me mets à la place de sa femme, de ses enfants. Un cancer, c'est terrible. Mais ce n'est pas forcément mortel. Pendant 1 an ½ environ, ils ont tous porté l'espoir d'une rémission. Lui-même, bien que je ne sois pas certaine qu'il ait eu sa pleine conscience à l'annonce de cette prochaine étape, devait être dévasté. Se battre et échouer?!

Hier, en soirée, nous avons appris la mort de C.-H.

J'imagine que froidement nous pouvons trouver que c'est une bonne chose pour lui. Il souffrait énormément. Pour ceux qui restent, la soudaineté de son départ, mon Dieu!!

Je ne le connaissais pas beaucoup, mais c'était un homme charmant et gentil. Sa mort me bouleverse.

Un départ, c'est toujours bouleversant en soi. Y a-t-il une bonne façon de partir?

Il y aura toujours forcément quelqu'un qui subira le départ, quel que soit la façon de partir.

 

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Commentaires
C
Merci à vous deux, je transmettrai vos mots à D.<br /> <br /> C.H. et sa femme, ont 4 grands enfants (tous plus vieux que moi). Je ne sais pas si ça rend le deuil un peu moins amer, d'au moins se rattacher à la pensée qu'il aura vu ses enfants grandir, se marier, avoir leurs propres enfants... il faut penser de cette façon, je suppose.<br /> <br /> Nous irons, D. et moi, au salon funéraire jeudi en après-midi.
F
toutes mes condoléances également en ces moments difficiles
J
Je pense souvent que les plus "heureux" (attention je mets bien des guillemets car c'est tout relatif), ce sont ceux qui partent, même si certaines maladies sont particulièrement terribles et je ne les souhaiterais pas à mon pire ennemi ! Je pense qu'arrivé à un certain seuil de douleur physique, le malade préfère la mort à la souffrance qu'il endure. C'est pareil arrivé à un certain age : certains perdent le goût de continuer.<br /> <br /> Le plus dur à passer est pour ceux qui restent : la douleur de la perte, le chagrin, le fait de devoir s'adapter à une nouvelle vie ... rien n'est facile ! On peut toujours essayer de s'y préparer, quand la personne est malade par exemple, mais cela arrive toujours comme une surprise.<br /> <br /> On a beau essayer de se soulager avec le fait que la personne ne souffre plus ou bien qu'elle a eu une belle vie, c'est toujours difficile. Il n'y a rien à faire, seul le temps atténue un peu le manque.<br /> <br /> Vous avez toutes nos condoléances :(
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