Départ
Je sais que la mort fait partie de la vie. Mais je trouve ça terrible et plus je vieillis et plus j'y pense.
Dimanche, D. recevait un appel de son père. Son oncle C.-H. (c'est le mari de la soeur de son père) venait d'entrer en phase terminale. Nous savions qu'il avait un cancer. Nous avions appris aussi qu'il avait passé un mauvais temps des Fêtes. Les médecins étaient perplexes (ne le sont-ils pas toujours?) devant ses maux. Ils les attribuaient présumément aux nouveaux traitements de chimio. Puis, voilà, cette annonce de «phase terminale» qui a dû être un coup de fouet. Je me mets à la place de sa femme, de ses enfants. Un cancer, c'est terrible. Mais ce n'est pas forcément mortel. Pendant 1 an ½ environ, ils ont tous porté l'espoir d'une rémission. Lui-même, bien que je ne sois pas certaine qu'il ait eu sa pleine conscience à l'annonce de cette prochaine étape, devait être dévasté. Se battre et échouer?!
Hier, en soirée, nous avons appris la mort de C.-H.
J'imagine que froidement nous pouvons trouver que c'est une bonne chose pour lui. Il souffrait énormément. Pour ceux qui restent, la soudaineté de son départ, mon Dieu!!
Je ne le connaissais pas beaucoup, mais c'était un homme charmant et gentil. Sa mort me bouleverse.
Un départ, c'est toujours bouleversant en soi. Y a-t-il une bonne façon de partir?
Il y aura toujours forcément quelqu'un qui subira le départ, quel que soit la façon de partir.