Ménage, cuisine, lavage... horribles, non?
J'aimerais vous dire que je suis une ménagère estivale indigne. Le beau temps, il a le dos large. La vérité, c'est que je suis une ménagère indigne toute l'année.
Parfois, j'essaie de camoufler les preuves, mais il y a toujours de la visite surprise pour me rappeler mon état. Ah! Tiens! Les beaux-parents sont en route, ils arrivent dans quelques minutes (ils appelaient du portable, ils sont à Roberval). Regard circulaire. Mon Dieu! À quoi ont pensé les concepteurs de ma cuisine pour faire des comptoirs si petits? Un seul repas et hop! on dirait que je n'ai pas rangé depuis une semaine.
- Vous êtes en route? Ah oui? (Toujours l'espoir d'avoir mal entendu!) C'est que je m'en vais... j'ai rendez-vous chez la coiffeuse. (Ce qui veut dire en clair que je n'aurai pas le temps de ranger ce bordel, merde!) Euh. Je ne vous attendais pas... mon ménage n'est pas fait... (c'est un euphémisme)
- On ne vient pas pour voir ton ménage, voyons!
- Je sais mais... (mais j'ai mon orgueil tout de même! Vous auriez pu téléphoner avant, non? Remercions le ciel que j'aie passé l'aspirateur la veille!)
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Que voulez-vous, si j'ai le choix entre faire le ménage ou lire un bon livre («bon» étant optionnel), eh bien, je choisis le livre. (Ou le film ou n'importe quoi d'autre.)
Qui ça dérange au fond? Mes enfants n'en pâtissent pas. Je leur fais prendre leur bain aux 2 jours. Ils mangent 3 repas par jour et autant que possible des menus variés et sains. (Enfin, j'entends le «sain» standard, pas celui de mon père.)
D'accord, si vous jetez un oeil chez moi au petit matin (lire: 10h), il y a fort à parier que vous me trouverez dehors en pyjama. Les enfants aussi. (En pyjama et dehors.) Mais vraiment, qu'est-ce que ça peut faire?
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Ce matin, voyant Charlie essayer de s'habiller toute seule avec une robe qu'elle a piquée dans le panier de linge propre -très pratique de laisser le panier sur le guéridon près de la cheminée-, je lui ai passée correctement. Et tant qu'à y être, j'ai habillé sa soeur aussi. Est-ce que cela nous a culpabilisé de sortir en pyjama, le Petit et moi? Pas du tout.
Je pratique la survie, voilà tout. Je n'habille certainement pas mes enfants pour les voisins. (Par bonheur, ils sont assez loin!)
En fait, ma routine de vie avec les filles (surtout) c'est de la survie. On ne va pas jouer dehors pour «profiter des vertus du plein air», nan, on sort parce que le «contrôle» à l'intérieur commence à être déficient. Le bol d'air est un bonus.
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Je ne veux pas me déculpabiliser, mais même avec une volonté de fer, il est difficile d'avancer dans son ouvrage avec des enfants qui demandent une surveillance rapprochée.
Il y en a beaucoup qui cultivent leur gène de «superwoman». Ces supers femmes peuvent récurer les toilettes tout en préparant merveilleusement un souper pour 8 convives en apprenant l'italien (en vue de la Relâche qu'elles passeront en Toscane).
Il semblerait que le mien, de gène, soit un peu faible. Au mieux, je pars le lave-vaisselle pendant que je joue dehors avec les enfants. Remarquez, je suis pas si mal pour synchroniser mes lavages. Mais au-delà de ça?
De toute façon, quel intérêt???
Surtout si on évalue mon degré de satisfaction lorsque j'ai fini de ranger. (Oh, il est élevé. Le hic, c'est que ça ne dure pas.)
Alors, oui, je m'assume. Ma maison est un joyeux foutoir.
Le principal, c'est que les occupants s'en moquent. C'est peut-être ça le secret du bonheur?!
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- Qu'est-ce qu'on mange pour souper, maman?
- Du paté chinois.
- YÉ!
(Ça tombe bien, j'en ai préparé pour 3 repas.)
Au fond, je suis une ménagère efficiente, vous ne trouvez pas?
MDR!